3 juin 2007
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Ouadhias-villages s'est également transformé.
Deux d'entre eux : Taourirt-Abdallah et Aït-Abdelkrim ont subi l'exode des habitants vers la vallée. De nombreuses maisons traditionnelles aux toits de tuiles, usés par l'érosion que les chutes de neige historiques de Janvier 2006 ont aggravée, tombent en ruines. En revanche, les kabyles qui sont restés ont amplement modifié et restructuré leurs habitations par des ajouts modernes ou carrément construit à côté une nouvelle demeure souvent imposante.
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Retour en Kabylie en Mai 2007
3 juin 2007
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19:30
La cité s'est développée le long de l'axe Takhoukht - Boghni.
Vers Takhoukht, la partie située entre la route d'Agouni-Gueghrane et la montée vers Ouadhias-villages est largement construite alors qu'en 1973, il n'existait que deux ou trois habitations.
Vers Boghni, la ville s'étend maintenant jusqu'aux abords de Tizi'n Tleta.
Elle s'est également déployée dans la plaine en direction d'Agouni-Gueghrane. Les propriétaires issus de familles d'Adrar-Amellal, Taourirt-Abdallah et d'Aït-Berdjal entre autres ont fait ou font construire d'imposantes villas à plusieurs étages parfois inoccupés.
A ma question : "Pourquoi des habitations d'une telle taille ?", on m'a répondu ceci : "Nous ne voulons pas faire revivre à nos enfants ce que nous avons vécu au village." Argument certes légitime mais contestable dans la mesure où ces implantations se sont faites de façon anarchique par absence de plans d'occupation des sols.
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Retour en Kabylie en Mai 2007
3 juin 2007
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19:27
La capitale régionale de la Grande Kabylie s'est largement agrandie de tous côtés. Un nouveau quartier "la nouvelle ville" s'est développé pas loin de l'autoroute. Un tunnel routier a été créé à l'entrée Est de la ville.
Quelques pans du quartier ancien demeurent encore autour du rond point et du jet d'eau au centre ville.
La circulation y est stressante mais c'est bien pire à Alger. Le stationnement est également difficile. Dans certains secteurs, au moment de repartir, le non-averti est surpris de devoir débourser quelques pièces à un gardien auparavant invisible. Business, business !
Sa réputation de ville sale ne laisse pas indifférent le touriste surpris aussi de voir l'abus et le gâchis d'affiches sur les façades et même les panneaux de circulation en vue des élections législatives.
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Retour en Kabylie en Mai 2007
3 juin 2007
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18:58
35 ans après la Kabylie est devenue un chantier permanent où la construction d'habitations à étages prédomine. On y construit partout.
L'augmentation du nombre de véhicules intensifie la circulation et qui plus est le code de la route n'est pas respecté. C'est à qui passera le premier.
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Retour en Kabylie en Mai 2007
3 juin 2007
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10:35
Ma première année fut une année d’acclimatation, d’observation et d’adaptation.
Je dus me familiariser avec un relief et un paysage qui n’étaient pas ceux de ma Bretagne natale, avec un peuple fier aux coutumes différentes.
Pour nous comprendre, la langue ne fut jamais une barrière puisque les hommes en général parlaient le français depuis des générations et ceci, grâce aux Pères Blancs présents depuis une centaine d’années.
En revanche, peu de femmes parlaient le français, mais leurs enfants servaient d’interprètes.
Elles n’hésitaient pas à venir à l’école depuis leur village éloigné parfois de plusieurs kilomètres en marchant souvent pieds nus sur des chemins caillouteux, comme elles le faisaient aussi pour se rendre à la fontaine ou au marché du Centre.
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à Ouadhias de 1970 à 1973
2 juin 2007
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10:32
Je fis connaissance avec le Père Bladt, directeur nouvellement arrivé puisqu’il remplaçait le Père Dieulangard, ainsi qu’avec les autres enseignants français et arabisants : Paul, André, Pierre le Syrien, Moufid le Palestinien.
Avec le Père, nous formions donc un groupe de six.
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à Ouadhias de 1970 à 1973
1 juin 2007
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10:25
De cet endroit, la piste grimpe de plus en plus jusqu’au sommet.
Nous arrivâmes donc à l’école des Pères Blancs, imposant bâtiment situé entre les villages de Taourirt-Abdallah et Aït-Abdelkrim, à une altitude de 700 mètres environ.
Et je ne savais pas encore à ce moment-là que j’allais y rester trois ans.
Le paysage était toujours aussi magnifique.
De là-haut, nous avions une vue imprenable sur les vallées des Ouadhias et des Ouacifs dominées par le Djurdjura.
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à Ouadhias de 1970 à 1973
31 mai 2007
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10:39
Après le petit déjeuner, Robert me conduisit aux Ouadhias.
Si les deux communes sont proches à vol d’oiseau, par la route la distance est nettement plus grande.
Cependant on a tout le loisir d’apprécier le paysage qui varie un tant soit peu à chaque détour de la route qui évidemment monte et descend au gré des dénivellations.
Après avoir dépassé les Ouadhias-Centre située en plaine, nous empruntâmes sur la gauche une piste tortueuse et pentue qui nous emmena jusqu’au village d’Aït-Berdjal, petit village très resserré en forme de cône.
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à Ouadhias de 1970 à 1973
30 mai 2007
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10:22
Tout autour de moi, sur des collines perchés, de nombreux villages aux maisons blotties les unes contre les autres dominaient des vallées voilées de brume. Celle-ci, au fur et à mesure que le soleil montait, partait à l’attaque des pentes couvertes d’oliviers.
Et puis, un peu plus loin, derrière les collines, s’allongeait l’imposante montagne du Djurdjura, bloc rocheux aux teintes grises qui tranchaient avec le vert du paysage environnant.
J’en restai bouche-bée car je n’y étais pas préparé.
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à Ouadhias de 1970 à 1973
29 mai 2007
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10:55
Arrivé à Alger, j’appris que je n’allais plus à Boufarik, mais en Grande Kabylie, plus précisément à l’école des Pères Blancs des Ouadhias.
Le trajet se fit de nuit en 2 CV conduite par un Père de Taguemount-Azouz.
J’eus la nette impression, en fin de voyage, que la pente s’accentuait, ce qui ne correspondait pas du tout à ce que j’avais imaginé.
J’arrivai à Taguemount en compagnie de Robert et j’y passai la nuit.
Quelle ne fut ma surprise le lendemain matin quand je découvris le spectacle grandiose et magnifique qui s’étalait devant mes yeux !
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à Ouadhias de 1970 à 1973